À Moissac, l’histoire vit. Les pierres et les écrits témoignent des productions artistiques et intellectuelles médiévales, et la tradition se renouvelle.
Art roman, art vivant
Des Xème et XIèmes siècles, la prolifique période de l’atelier d’écriture (le scriptorium) de Moissac, 160 manuscrits nous sont parvenus.
Les manuscrits, copiés par les moines, étaient superbement enluminés. Les enluminures, ces lettres décorées de motifs végétaux ou de figures évocatrices, permettent d’appréhender la culture et l’imaginaire de l’époque et du lieu. Ce, en résonnance avec les sculptures du cloître et du tympan.Pour découvrir ces productions artistiques, le Centre d’art roman de Moissac est un centre de documentation spécialisé ouvert au public ; sa photothèque permet de découvrir des milliers de reproductions couleurs d’enluminures, produites par le scriptorium de Moissac ou par d’autres scriptoria de la même époque (Limoges, Albi, Saint Sever…), alors que les manuscrits originaux sont conservés à la Bibliothèque Nationale de France à Paris.Le Centre d’art roman participe à la continuité de la production intellectuelle à Moissac.Il organise
- Expositions temporaires,
- Cycles de conférences,
- Visites conférences,
Musique médiévale : re-création, récréation ?
Moissac est aussi un centre de création et de re-création musicale.
La communauté religieuse de Moissac pratiquait les chants liturgiques. Pour retrouver les modes d’interprétation en cours il y a 1000 ans, le Centre itinérant des musiques anciennes, le CIRMA, mène des recherches sur les pratiques musicales anciennes. Il se consacre à la conservation, la restauration, et à l’évolution des répertoires musicaux, oraux et écrits. Grâce au CIRMA, créé par Marcel Pérès, Moissac donne un nouveau souffle aux musiques anciennes, et cherche à renouveler l’historiographie musicale. Le CIRMA organise des stages et développe des activités interdisciplinaires. Il travaille avec l’ensemble Organum, prestigieux ensemble de musique médiévale constitué de musiciens européens, et invite des musiciens de tradition orale à interpréter ces musiques.Moissac enrichit son héritage artistique et intellectuel en faisant vivre et revivre les activités de l’abbaye.